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BEURDELEY
La dynastie des BEURDELEY
L’une des plus importante entreprise d’ébénisterie d’art de la seconde moitié du XIXème siècle. Trois générations s’y succédèrent : Jean modeste artisan qui vint s’établir à Paris sous le Premier Empire, son fils Louis-Alfred-Auguste qui rendit célèbre la maison et fut l’un des principaux ébénistes du Second Empire, enfin le petit fils Alfred-Emmanuel-Louis qui maintint la haute renommée de la maison et sut lui donner un nouvel éclat. Il se spécialisa dans la fabrication de copies fidèles des beaux meubles conservés au Mobilier National, alors que son père composait ses meubles en interprétant les œuvres du XVIIème siècle.
Jean BEURDELEY (1772-1853)
Originaire de la Côte-d’Or, affilié au régiment de Murat, c’est en 1815 qu’il ouvre un magasin de curiosités. Il y vendait des meubles et objets d’art achetés ou mis en dépôt par les meilleurs artisans. Pour marquer sa réussite il déménage son magasin de la rue Saint-Honoré pour le pavillon de Hanovre.
Louis-Auguste-Alfred BEURDELEY (1808-1882)
C’est en 1840 qu’il reprend l’entreprise paternelle et participa au déménagement du magasin vers le pavillon de Hanovre. Au commerce de tableaux, meubles et objets d’art, il ajouta un atelier de restauration de meubles, point de départ de l’atelier de fabrication, et donna un essor considérable à l’entreprise de son père. Il se spécialisa dans la fabrication de meubles inspirés du XVIIIème et particulièrement du Louis XVI. Il devient rapidement l’ébéniste le plus réputé de Paris. Le duc de Nemours, Napoléon III et l’impératrice Eugénie furent ses clients. Il participa et brilla aux Expositions Universelles de 1855 et 1867.
Alfred-Emmanuel-Louis BEURDELEY (1847-1919)
Il succède à son père en 1875. Il sut s’entourer de collaborateurs habiles et l’entreprise continua de prospérer. Spécialisé uniquement dans la fabrication de meubles de luxe copiés sur les beaux meubles anciens du Mobilier National, il excelle dans cette discipline. Il ne fabriqua que très peu de meubles originaux. Il participa et brilla aux expositions internationales en 1878. A celle d’Amsterdam en 1883 il obtint un médaille d’or et fut membre du jury à Paris en 1889. Il ferma ses ateliers en 1895 et vendit ses collections. Le fond de l’atelier était si riche qu’il fallu cinq ventes pour liquider plus de deux mille pièces. Quand aux meubles et objets d’art, elles comprirent trois mille neuf cent quarante-cinq numéros, en quinze ventes.
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