Huile sur panneau représentant une grange, signée en bas à gauche JC Cazin.
Jean Charles Cazin (1840-1901)
Issu de bonne bourgeoisie boulonnaise (son père, médecin, fut à l'origine de la création des hôpitaux de Berck), Jean-Charles fit des études à l'École des Arts Décoratifs et suivit l'enseignement de Lecoq de Boisbaudran.
En 1863, il participa au Salon des Refusés avec Manet. En 1866, il fut professeur à l'École Spéciale d'Architecture et devient directeur de l'École des Beaux-Arts de Tours et conservateur du Musée de la ville.
En 1871, il séjourne en Angleterre où il travaille la céramique en compagnie de son épouse, Marie.
De retour en France, il expose Le Chantier (1876), tableau dans lequel il pratique la technique ancienne de la peinture à la cire.
Commence alors la suite des compositions d'inspiration biblique et mythologique pour lesquelles posent les membres de sa famille et dont le décor s'inspire du Littoral : les dunes dans Agar et Ismaël (1880), les remparts de Montreuil-sur-mer dans Judith, le départ (1883) ou encore les falaises d'Équihen dans Ulysse après le naufrage (1890-1892).
Après 1883, dans la maison et dans l'atelier qu'il s'est fait construire à Équihen, il abandonne les thèmes de la peinture d'Histoire et donne des paysages des côtes du Boulonnais, des nocturnes, dans lesquels il laisse libre cours à sa sensibilité : ciels voilés, orageux, tonalités assourdies des paysages de neige.
En 1889, il fut médaillé d'or à l'Exposition Universelles et en 1900, il reçut le grand prix de peinture.
Tombé dans un relatif oubli depuis sa mort en 1901, CAZIN mérite que l'on s'attarde à ses travaux qui le classent parmi l'un des plus grands paysagistes du Pas-de-Calais.
PS: Dans un superbe cadre en bois doré et sculpté